vendredi 15 février 2008

Makoto's Life 1

Que l'histoire commence !

Makoto’s Life

Par Favarel Guillaume ( Mani )

Depuis quelque années, on entend des spécialistes, des journalistes nous dirent que les films d’horreurs, où tueurs en série ou monstres sont les héros, influencent énormément la jeunesse d’aujourd’hui et donc, la rendent de plus en plus violente. Je pense que c’est faux, en aucun cas ces films soit disant violents m’ont inspiré dans ce que je fais. Pour ma part, je tue car la vue d’une personne sanguinolente et vous implorant de la laisser en vie m’excite, mais je voulais aussi être célèbre. Je n’aime pas ces pauvres tueurs en série dans les films comme Scream ou Souviens-toi l’été dernier où les tueurs ne sont pas pervers, qu’ils se contentent de planter des coups de couteaux. Non, tuer est un art, mon art, et je vais vous raconter ainsi ma vie, pour que plus tard ces écrits soient vendus dans le monde entier… Devenir le plus grand tueur en série du monde, tel est mon rêve. Car je veux vivre éternellement à travers les livres à mon sujet, les études psychologiques que mèneront des étudiants sur mon cas, en se demandant comment et pourquoi je tuais, eh bien, je vais essayer de leur faciliter ce long travail…

Je me nomme Makoto Ira, d’origine japonaise mais vivant en France, dans une « petite » ville, Albi. Je travaille dans une librairie, un métier comme un autre, mais le point d’origine où je choisi mes victimes. Généralement, j’évite de tuer un mineur, je préfère leur laisser une chance de devenir de bonnes personnes, sûrement ma bonté d’âme. Mais avant de vous parler de mon passe-temps favoris, parlons un peu de moi. Issu d’une famille immigrante du Japon, j’ai grandi aimé par mes parents, et fils unique. Dès mon plus jeune âge, je m’orientais vers une passion, celle des films d’horreurs et des mangas un peu gores. Dans ma collection de cassettes et de mangas, on peut trouver des titres comme, Simetierre 2, Battle Royale, MPD Psycho, Goth etc. (je ne vais pas m’attarder là-dessus). Sérieux à l’école, j’avais un tas d’amis qui m’aimaient, et que j’aimais en retour, j’ai suivi des études littéraires sans intérêt quelconque jusqu’à trouver ce petit job dans cette librairie. Cela fait maintenant 5 ans que j’y travaille, j’ai 26 ans, et je dois dire que je m’y plais. Le silence et l’odeur des livres est bien meilleure que le bruit et le bordel qu’occasionnent les êtres humains. Il y a quelques années, je me suis découvert une passion lors d’une bagarre dans un pauvre quartier du patelin où j’ai l’habitude d’aller en vacances. Je gagnais mon duel face à mon « agresseur », et du sang s’écoulait de sa bouche et de son nez. Lorsque ce spectacle vint à mes yeux, une excitation grimpa dans mon corps… Le sang, quelle magnifique chose qui nous ait donné, pourquoi n’y avais-je pas pensé plus tôt ? Moi qui pourtant adorais les histoires de vampires, voilà pourquoi, le sang est magnifique, et qui plus est, délicieux… Quelques jours après cette altercation, je surpris mon « agresseur » et devins à mon tour le chasseur. Armé d’une petite scie empruntée à mon grand-père et d'un simple couteau (j’étais inexpérimenté, il faut m’excuser), dans la nuit alors qu’il rentrait chez lui, je l’assommai d’abord puis le transporta dans une grotte qui était fermée au public par un grillage. Je pris soin que ma proie ne se réveille point en lui cogna une nouvelle fois la tête (en espérant que ce coup ne le tue pas), le stress et l’excitation me faisaient peur de l’échec. C’est alors que je pris ma petite scie, et que j’essayai de lui trancher les poignets, pourquoi ? Je n’en sais rien, cet endroit là m’attirait. La première tentative fût un échec, la scie était assez vieille et je n’y avais pas mis assez de force. La seconde fût la bonne, je lui tranchai les poignets, en formant une sorte de rond comme si j’allais les séparais des corps en coupant aussi les os. Puis, je ne sais pas pourquoi, je m’attaquai aux chevilles, et c’est là que ma proie se réveilla (j’étais surpris que la douleur de ne le fisse se réveiller plus tôt) mais la douleur le paralysait, j’en étais que plus excité. Je lui tranchai alors les chevilles, et des cries dues à une grande souffrance retentirent, l’adrénaline montait en moi, et lorsque j’eus finit et que je vis ma proie me regarder avec des yeux suppliants remplies de larmes, je lui tranchai la gorge… Tant de sang, j’étais aux anges, je remerciais Dieu (sûrement Satan quand j’y pense) de m’avoir donné la vie, et de m’avoir fait découvrir une telle joie. Ma première victime, un honneur que j’offrais à sa famille. D’ailleurs, je m’excuse qu’il lui manque une oreille, je crois qu’ainsi je pourrai lui parler de temps en temps, j’aime la compagnie de mes victimes. J’espère que mon étui de violon est une belle maison pour toi…

Le Saint Graal est un trésor divin comme le sang d'une personne qui coule à flot, on ne peut revenir en arrière, c’est pour cela que je crois que les alcooliques anonymes et toutes conneries du genre ne servent à rien, l’homme est né pour pêcher, alors pourquoi essayer d’aller contre notre nature ? Car c’est prouvé dans les bouquins d’histoires, l’homme n’apprend jamais de ses erreurs, sinon, nous serions dans un monde où aucune autorité peut décider si vous allez être pauvre ou non, ou la violence ne peut avoir lieu car à leur naissance, les bébés sont étudiés génétiquement et sont euthanasiés si jamais on découvre une possibilité à la violence. Voilà mon utopie, je sais, c’est un peu extrême et qui plus est, me donnerait la mort, mais de toute façon, pour que notre planète puisse vivre, il faudrait détruire toute l’espèce humaine. Bref, revenons à ma vie. Après ce premier meurtre, je senti une soif en moi s’installer, et me chuchoter une dizaine de fois par jours « Tue, s’il te plaît, je veux du sang frais, je veux des gémissements, tue, tue, tue ! », ce n’était pas gênant à mon travail, puisque j’étais le seul à entendre cette voix.

Quelques semaines après mon premier meurtre, cette voix se fit tellement pesante que j’avais décidé de remettre les gants de l’artiste, mais cette fois-ci, je voulais être bien préparé, pour que le plaisir en soit intensifié. C’est pourquoi j’allais chercher dans diverses boutiques « mon épée sainte ». Il fallait qu’elle me paraisse très maniable, que je puisse trancher mes futures victimes aussi aisément que du steak. C’est seulement à ma deuxième semaine de recherche que je la trouvai. C’était un petit rasoir de barbier, le tout en argent qui faisait miroiter mon visage où je pouvais y lire un grand sourire. Lorsque je rentrai à mon appartement après mon achat, j’étais tellement excité qu’il fallait que je le teste. C’est alors que je posai une pomme (je n’ai rien trouvé de mieux…) sur la table du balcon. Je voulais voir s’il était aussi tranchant que m’avait assuré le vendeur (je ne l’ai pas payé cher, sûrement tombé du camion…). Je levai mon rasoir maladroitement puis je passai à l’attaque. A ma grande joie, la pomme se trancha très docilement mais hélas pour mon porte-monnaie, je fis un grand trou dans ma petite table de plastique. Tout à coup, je ne sais pas à quoi était due cette vision mais la table se transforma en un corps d’une jeune et très belle femme dont du sang coulait au niveau du cou, il était tranché. Cette image en face de moi m’excita comme jamais je ne l’avais été. Bien sûr, j’ai eu plusieurs rapports sexuels avec différentes femmes, et j’en ai acquis beaucoup de plaisir (et d’ailleurs par seulement moi) mais cette excitation était bien plus intense… Je crois que j’étais tombé amoureux de cette image, ou peut-être de cette femme… Je le savais à présent, il fallait que je tue au plus vite, ça serait pour la nuit qui suivait. Mais où aller ? Je n’étais pas assez préparé, il me manquait quelque chose, je le sentais. Je m’assis sur mon canapé quelques minutes, avec un petit fond de musique pour m’aider à réfléchir (Everybody’s Gotta Learn Sometimes de Beck), et c’est là que j’ai enfin trouvé. Pour que mon art soit à son paroxysme, il me fallait le joindre à un autre, un fond de mes musiques préférées pour que l’atmosphère soit la plus agréable possible, pour que le corps de ma victime soit en harmonie avec le reste du monde… Il me ne restait donc qu’à établir ma playlist pour m’accompagner, la suite sera de l’improvisation. Je branchais mon mp3 sur le pc, il était temps de choisir. Alors, un peu de Bach par ci, de Beethoven par là… Mais surtout du Koji Kondo (musiques de Zelda) et du Kajiura Yuki (musiques d’animes comme Noir, Mai Hime, Madlax etc…), voilà, mon mp3 était fin prêt pour notre petite aventure à tout les deux. Le soir même, le temps était déchainé, j’enfilai mon parka, la capuche enfoncée de sorte à ce qu’on ne puisse point me décrire au cas où… Je conduisais sous la pluie torrentielle, en quête de… j’avais oublié à ce moment là… Je fis en sorte d’être à plus de cinquante kilomètres de chez moi, puis je garai la voiture et mit du scotch sur mes plaques de façon à ce qu’on ne puisse les lires. Je me promenais dans cette ville que je ne connaissais même pas, avec l’OST de Madlax en fond… J’attendais quinze, vingt, quarante minutes jusqu’à que je la vois. Ma prochaine victime… 1m68 par là, très séduisante, brune, yeux verts (ça, je ne l’ai vu qu’après) qui courait sous la pluie pour se précipiter vers je ne sais où. J’entamai la course, grâce au bruit des gouttes percutant le sol, elle ne m’entendait pas venir, je sorti le rasoir de sous mon parka, et lorsque j’arrivai à sa portée, je l’assommai d’un seul coup sur le haut du crane. Elle tomba dans les flaques d’eau, 3h00 du matin, là commençait notre nuit d’amour… L’amour, ce n’est pas que du sexe, ou les habituelles relations, non. C’est lorsqu’on échange quelque chose… Elle m’offrait sa vie, son corps et je lui promettais de l’aimer toute ma vie pour ce présent. Je l’amenais (enroulée dans une couverture dans le coffre de ma voiture) vers une petite forêt pour qu’on puisse se donner à notre rituel d’amour. Je la déposais à terre, prêtre à s’offrir à moi. Mon rasoir à la main, je cherchais où la trancher, j’hésitais… Mon regard se promenait sur toutes les parties de son corps mais lorsque je vis son cou, une image me revient… C’était elle, la vision de la table, oui, ce n’était pas une vision mais une prémonition ! Je brandis alors mon rasoir et d’un coup net, je lui tranchais la gorge. Le sang coulait à flot, quelle magnifique vision ! Il s’écoulait sur ses vêtements, sur son si beau corps. Je caressais ses cheveux, son visage si beau, je l’aimais, tellement que je ne pouvais trancher ailleurs, elle m’avait offert ce qui a de plus beau au monde, sa vie… Des larmes coulaient de mes yeux, des larmes d’une haute intensité, la lune éclairait son si beau corps que la pluie lavait, elle était si belle… Je la laissais là, en prenant bien soins de ne laisser aucunes traces. Je partis attristé de la laisser là, le premier amour de ma vie, peut-être aurais-je pu l’empailler pour qu’elle puisse rester à mes côtés, je ne sais pas. Tuer une femme tout en se donnant à elle, c’est pour moi le plus grand témoignage d’amour… Quelques jours plus tard, je la vis aux infos la police n’avait trouvé aucunes traces ni aucun témoin, tant mieux pour moi. Ma pulsion s’était atténuée et l’image de ma bien aimée trottait dans ma tête… Une photo d’elle passait à la télé, elle s’appelait Marlène… Tant que je l’aimerais je ne pouvais tuer, mais que voulez-vous, telle est ma doctrine de vie.

Plusieurs semaines passèrent sans qu’elle ne puisse quitter mon esprit, je m’étais résilier à devenir un bon citoyen à qui on ne reproche rien. Je travaillais dur, mon patron était fier de moi. Et j’avais décidé de me prendre un petit studio en plein dans le vieil-Albi pas très loin de sa cathédrale. Les vieilles petites rues, les couleurs, tout ce que j’appréciais. Il n’était pas très loin de la place Sainte-Cécile et du musée Toulouse-Lautrec, notre petite fierté locale à nous albigeois. Il se passa encore quelques semaines jusqu’à ce fameux Jeudi. J’étais seul à la librairie, vu qu’aucun client ne venait, je me permettais une petite pause en me lisant Taniguchi, lorsqu’elle entra. Assez petite, brune, de type asiatique aussi… Elle me rappelait fortement Marlène, mais avec quelque chose qu’elle n’avait pas. Son style me faisait penser aux petites fanatiques japonaises, des chaussettes rayées blanches et noires, une petite jupe et un corset telle une jeune sorcière. Magnifique, à croire qu’elle sortait directement d’un film de Tim Burton. Je ne pouvais la quitter des yeux, elle était trop belle pour qu’un autre homme que moi puisse l’aimer, dès qu’elle m’apparut, elle m’appartenait déjà… Elle vint me demander si j’avais en stock Battle Royale de Koushun Takami. Là c’était sûr, elle était pour moi ! Je lui mentais en disant que nous l’avions plus en stock mais que je pouvais lui commander. De cette façon, elle était obligée de s’inscrire dans nos fichiers et j’aurai donc ses coordonnées. Mais avant que je ne veuille intervenir, elle vient me voir un jour à la librairie pour me parler. Elle me demandait si je voulais bien la rencontrer en dehors de mon travail pour parler autour d’un verre. Elle lisait dans mes pensées, ça ne pouvait être que cela. J’acceptais avec joie et excitation son rendez-vous. On se retrouvait après mon service dans un bar au coin de la rue de mon travail. Elle me parlait d’elle, de ses passions. Elle travaillait dans une petite boutique de vêtements gothiques, et vénérait des auteurs comme Gauthier, Baudelaire… Etait-ce un signe qu’elle m’envoyait ? Je ne savais point, mais j’avais l’impression que oui. Une femme si belle qui est passionnée par des auteurs à qui la mort et l’amour obsèdent attirée par une personne comme moi, qui tue et qui aime ses victimes, une coïncidence ? Non, je refuse d’y croire. Nao, tel était son nom, jolie qui sois disant veut dire « arrive à tout par n’importe quel moyen ». Non, ce n’était pas une coïncidence, mais une offrande des forces divines qui admiraient mon travail. Je lui parlais un peu de moi, de mon travail, de certaines de mes passions… Et à la fin du rendez-vous, elle me donna son numéro et me proposa de se revoir la semaine d’après, mais cette fois-ci chez elle. Pendant toute une semaine, des images nageaient dans mon cerveau devenu liquide à force de bouillir d’excitation. Le soir tant attendu était tout proche, quelques minutes et je serai à sa porte. Je garais ma voiture, en sortit et vint frapper à sa porte. Elle m’ouvrit, habillée d’un corset rouge et noir et faisait ressortir sa poitrine et d’une petite jupe en dentelle et des longues chaussettes rayées qui cachaient ses fines jambes. Pour la première fois depuis que je l’avais rencontrée, je ne ressentais plus le besoin de tuer, je ne savais pas pourquoi, mais je la désirais autrement. La nature même de l’homme est-elle divisée en plusieurs parts ? L’une qui veut diriger, conquérir et faire le mal autour de soi et la deuxième qui est le besoin de rapports sexuels ? Je ne serais répondre encore aujourd’hui, mais ce soir là, il était hors de question de la tuer, mais… J’hésitais longuement, car c’est le meilleur témoignage d’amour que je peux donner, et hélas de l’autre côté, je voulais l’avoir à mes côtés pour très longtemps, pas comme ma première victime dont l’oreille est toujours en possession, mais pour avoir une présence dans ma vie. Ce sentiment était inconnu pour moi, vouloir ressentir la vie auprès de la mienne… Elle m’invita à m’assoir sur son canapé couvert d’un tissu rouge comme du sang, ça ne pouvait être pire. Toute sa décoration inspirait au meurtre la fois où je m’étais décidé à ne point tuer… La tentation tournait et flirtait avec moi toute la soirée, comme Nao le faisait aussi. C’est comme si elle s’était dédoublée, une parfaite jeune femme et aussi son corps ruisselant de sang. Ces deux visions me hantaient toute la soirée, et je ne savais laquelle choisir. Elle m’avait préparé des makis et des sushis, je me régalais à manger et à discuter avec elle, sur tous les points, on partageait la même opinion et les mêmes goûts. La femme parfaite… Marlène n’existait plus, à ce moment là, Nao était la celle qui me donnait des enfants et qui mourrait à mes côtés. Mais d’un autre côté, son corps m’appelait, son corps me demandait une seule chose : « Tranche moi la gorge ! Tu m’aimes non ? Alors fais-le, prouve moi ton amour ! ». J’essayais de chasser ce son de ma tête car il me séduisait plus je l’entendais… Deux femmes me parlaient, l’une flirtait avec moi et était prête à me donner son corps, et l’autre voulait me donner sa vie. Que choisir ? Puis enfin je me décidai, pour une fois, j’allais aller contre mes convictions… C’est ainsi que mes lèvres touchèrent les siennes, que mes mains caressaient son corps si doux, dont le parfum me faisait tourner la tête tellement il me transportait ailleurs. Elle m’enlevait mes habits, je fis de même et lorsque je vis son corps nu, je sentis un vieil sentiment familier monter en moi… Une de mes mains effleurait sa peau et l’autre glissait dans ma veste. Son cou… Je le baisais et murmurait à Nao « Je t’aime, tu ne seras qu’à moi pour toute la vie, ta présence me manquera mais tu seras quand même auprès de moi, va, rejoins le Styx pour ensuite me revenir, je chérirai ton âme comme si elle était la plus grande merveille du monde… Va maintenant, et sache que je t’aime… » Et la lame trancha petit à petit son cou… A ma grande surprise, je voyais un sourire sur son visage. Etais-je en train d’halluciner ou avait-elle lu en moi et ainsi s’était-elle donner à moi par amour ? C’est ce que je pensais et que je pense toujours. Mais ce magnifique don fit grandir en moi la bête que je suis aujourd’hui, le libertin qui se promène partout où il va avec sa petite lame de barbier. J’étais né à nouveau, mais cette fois-ci sous mon vrai visage !

Plus les jours passaient et plus j’étais obsédé par la vision du corps de Nao. J’ai même du me mettre en congé maladie car ceci m’enlever tout moyens. J’essayais même de me mettre au dessein pour inscrire une image de Nao sur un bout de papier et ainsi l’avoir auprès de moi pour toute ma vie. Mais hélas pour moi, la mémoire humaine a beaucoup de défaillances et c’est ainsi qu’au bout de quelques mois l’image que je dessinais ne ressemblait presque plus à Nao… Je l’oubliais, oui j’oubliais son si magnifique corps… Que faire ? Je sombrais peu à peu dans une énorme dépression. Je réussi à me remettre au travail tant bien que mal, les jours s’inscrivaient un à un sur le calendrier pendant que dans mon malheur, je me plongeais dans des bouquins… Je partais toujours le dernier du boulot et y arrivait même le premier. Cela faisait maintenant six mois que j’avais tué mon plus grand amour, et l’inspiration me manquait. Aucune cliente était à mon goût et ne pouvait égaler Nao. Je me résignais à finir ma vie seul, abandonné… J’allais à mon travail sans la moindre conviction, sans la moindre joie de vivre, je ressemblais à un mort-vivant. Un soir, je me reçu la visite d’une vieille amie d’école, Nathalie. J’avais longuement hésité à me désister mais finalement j’acceptais son invitation de boire un verre pour me sortir un peu… Elle avait beaucoup changé depuis le collège… Je ne la reconnaissais presque pas mise à part ses yeux bleus très clairs. On se dirigea vers un petit bar à l’ambiance calme. On s’assit autour d’une table et je commandai deux bières. On parlait du bon vieux temps où sois disant j’avais pas mal de succès auprès des filles. Hélas pour moi, je ne m’en souvenais point. Quelques minutes plus tard, nos bières arrivèrent enfin et lorsqu’elle saisit son verre, je sentis un frisson dans ton mon corps. Ses mains ! Des mois que je ne les voyais plus, et enfin elle me revenait dans la tête ! Nathalie avait exactement les mêmes mains que Nao, et grâce à elle, une partie d’elle me revenait à l’esprit. Il me les fallait, pour que mon amour puisse revivre au moins que quelques instants, il me les fallait ! Je ne comprenais rien à ce qu’elle me disait, l’image de ses mains s’installaient dans ma tête tout en éjectant le reste. Peut-être était-ce Nao elle-même qui m’envoyait Nathalie pour me donner une part d’elle, pour me dire qu’elle existait toujours dans mon cœur. Les verres s’enchainèrent et ainsi, Nathalie fût ramener chez elle par mes soins. Vu qu’elle ne pouvait point conduire, je la déposai dans ma voiture à moitié endormie. Je la ramenais chez elle, sans essayer quoi que ce soit. Evidemment, on m’avait vu avec elle ce soir même, il était bien trop dangereux de faire quoi que ce soit lors de la même soirée, mais c’était sûr et certains que je la reverrai car je m’étais laisser flirter avec elle au bar.

Le lendemain matin, dans mon lit, je revoyais enfin Nao, dans ma tête, toute entière, le fait de revoir ses mains m’avait redonné des souvenirs que je croyais perdu, mais hélas pour moi, plus les heures se séparaient des mains de Nathalie, plus l’image de Nao devenait flou. Je devais la revoir. Je l’appelai lui disant que j’avais passé une bonne soirée et que j’aimerais remettre ça à une prochaine fois, dans une semaine chez moi ; elle acceptait. Les nuits passèrent tout en me faisant oublier mes journées, mes rêves prenaient la place de ma vie quotidienne, dans lesquels Nao m’apparaissait, enfin, je l’attendais tant qu’à peine son visage effleurait le mien, mon corps brulait d’excitation. Toutes ces nuits me firent détester mon boulot, mes amis… Je ne pensais qu’à voir Nathalie, de voir ses mains, d’y entrevoir Nao. La semaine passée, je me préparai pour cette soirée… Elle arrive avec quelques minutes d’avances, dans une belle robe mais qui m’importunait peu. Je faisais semblant de me comporter comme un gentleman pour trouver un prétexter afin de baiser sa main. Il semblait qu’elle aimait ce comportement, ce qui était bon pour moi. Je la fis s’installer sur la chaise du salon, à la table où j’avais préparé un excellent repas. Seul dans la cuisine, j’introduis dans son assiette un calmant en espérant que cela suffirait.

Bienvenue chez moi !

Welcome !

J'ai crée ce blog pour publier en quelque sorte une petite histoire que j'écris, qui n'est pas finit et que je présenterai semaine par semaine ou mois par mois. Vous pourrez suivre ainsi l'histoire de Makoto, et m'apporter des commentaires si vous voulez.

En aucun cas je me proclame auteur ou quoi que ce soit, c'est juste une petite passion que je partage.

Bonne lecture !